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Les renforçateurs sont donnés à l’enfant juste après qu’il ait eu un bon comportement ou un comportement dit adapté. Les types de renforçateurs sont variés et doivent être sélectionnés selon les intérêts de l’enfant. Un enfant qui n’aime pas les cartes Pokémon n’aura aucune motivation à en recevoir, un autre enfant qui déteste les chatouilles non plus. Les renforçateurs sociaux comme les félicitations et les chatouilles sont toujours donnés en priorité ou au moins associés au renforçateur « matériel » choisi afin de favoriser la relation. Mais le choix des renforçateurs dépend surtout du degré de motivation que l’on va vouloir susciter chez l’enfant en fonction de l’effort à fournir. Ceci sera expliqué dans un autre article. 

Les enfants avec TSA ou TDA/H ont un déficit de motivation interne. C’est pourquoi on va utiliser un motivateur externe (renforçateur) pour activer le système motivationnel. Ils peuvent être utiles par exemple pour faire apparaître un comportement ou encore permettre un apprentissage. Dans l’exemple de l’apprentissage de la propreté par exemple, l’enfant avec TSA va être peu motivé par le fait d’être propre pour faire plaisir à ses parents ou bien de devenir grand. On utilisera alors un renforçateur (très puissant pour ce type d’apprentissage) que l’on lui donnera lorsque le comportement désiré apparaîtra (ici faire ses besoins dans les toilettes) associé à un renforcement social (félicitations) afin de plus tard pouvoir se passer du renforçateur « matériel » … 

Mais si l’enfant a PEUR, du vide des toilettes par exemple, il ne pourra pas trouver la motivation à émettre un comportement ou enclencher un nouvel apprentissage. Accepteriez-vous de sauter à l’élastique pour des vacances tous frais payés aux Seychelles ? Si vous avez réellement peur alors non ! Car un motivateur externe ne peut pas enlever une peur (selon son degré bien sûr) et même si cela peut fonctionner sur une petite peur cela ne tiendra pas dans le temps car la peur n’aura pas été traitée, pire encore, la situation pourrait être traumatisante pour l’enfant et faire augmenter davantage la peur et l’association négative. Il faut donc traiter la peur avant de vouloir motiver l’enfant. On tentera alors de donner envie à l’enfant d’aller aux toilettes, en adaptant l’espace en rendant le lieu plaisant par exemple, afin qu’il l’associe à quelque chose de positif (ex : mettre un aquarium dans les toilettes si l’enfant adore les poissons ou bien une affiche d’un dessin animé qu’il adore). On pourra également mettre un réducteur ou une cuvette rigolote et par une exposition graduée (petit à petit, étape par étape : rester au départ 2 secondes sur les toilettes puis augmenter le temps par exemple), amener l’enfant à ne plus avoir peur de la situation. On associera à cela beaucoup de gestes et de paroles qui rassure l’enfant et lui donne une compréhension de la situation. Cette peur pourra également être travaillée dans un contexte totalement différent pour commencer. Une fois la peur disparue vous pourrez alors mettre en place un apprentissage de la propreté. Il est toujours nécessaire de travailler le fond et pas uniquement la surface.