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Comment faire acquérir à mon enfant de nouvelles compétences ?

Comment faire acquérir à mon enfant de nouvelles compétences ?

La zone proximale de développement de Vygotski (ZDP) définit ce qui est possible de faire pour apprendre à son enfant de nouvelles compétences en fonction de ses acquisitions antérieures.

Ainsi, ce qu’il peut faire avec de l’aide aujourd’hui pourra être réalisé en autonomie après la période d’apprentissage.
Il faut pour cela lui laisser le temps nécessaire pour apprendre et l’accompagner jusqu’à l’autonomie.

Nous devons donc suivre son rythme autant que possible. Mais également utiliser des outils spécifiques adaptés pour respecter sa singularité. Lorsque l’utilisation d’outils n’est pas applicable, l’aidant peut guider le jeune par différentes guidances (modèle, gestuelle, physique, verbale etc.). Puis diminuer celles-ci pour passer d’une autonomie partielle à totale. Nous privilégions les aides supports plutôt qu’humaines et les aides non verbales plutôt que verbales car elles favorisent l’autonomie (apprentissage fluide). En effet, les aides mises en place seront plus faciles à diminuer et ôter pour laisser le jeune en totale autonomie par la suite.

Il faut donc parfois réfléchir longtemps à la façon d’apprendre pour le jeune avant de travailler l’objectif. Ceci pour éviter des persévérations dans certains schémas (ex: j’ai appris à mon enfant avec autisme à se brosser les dents par modèle (adulte en miroir) mais aujourd’hui, à 18 ans il ne peut pas se préparer sans ma présence.) Pour cet apprentissage, l’utilisation d’un support visuel semble plus adapté. Le professionnel psychologue est aussi là pour guider le parent vers des modèles durables. Il a la connaissance et le recul nécessaire pour penser à l’avenir.

Psychologue / Neuropsychologue: une formation continue.

Psychologue / Neuropsychologue: une formation continue.

Grâce à nos expériences et nos expérimentations, chacun de nous possède des outils qui deviennent alors des compétences, si et seulement si nous les exploitons de la bonne façon. 

Lorsque nous apprenons tout d’abord, que ce soit par des formations, des lectures ou bien par le discours d’autrui qui cherche à nous transmettre. Nous nous devons simplement d’être pleinement conscient. Les informations seront alors encodées de la bonne façon. Nous n’y penserons plus mais elles sauront ressortir de notre mémoire au bon moment. A ce moment-là, il est important de suivre son intuition, sa créativité de laisser-faire. Et d’utiliser ainsi l’outil qui nous a été transmis pour la bonne personne, la bonne situation. 

Varier et multiplier les apprentissages, grâce aux livres, aux articles, aux podcasts, aux vidéos Youtube, aux reportages et encore aux échanges nous permettra de débloquer plus tard des problématiques. 

Chacun de mes suivis est individualisé. Par un programme bien sûr, afin de maintenir une rigueur, de suivre une évolution et de respecter les recommandations de la haute autorité de santé. Mais ce suivi peut à chaque instant évolué selon mon ressenti. Rappelons que rien est fixe, tout change constamment. Alors un programme ne peut pas rester identique de sa mise en place à son aboutissement. Et doit-il réellement avoir une date d’aboutissement ? Je crois qu’il évolue constamment, sans notion de temps, puisque les progrès de l’enfant dépendent de son rythme à lui, son temps à lui, unique. Chaque nouvel apprentissage va donc transformer nos pensées et ainsi nos actions. Et mes actions c’est ma pratique. 

Il est très important pour moi d’apprendre et de me former constamment. À mon sens, une pratique ne peut pas stagner. Elle suit les découvertes scientifiques, les patients et l’environnement qui évolue. Une formation peut m’aider à comprendre et à aider un patient, une phrase d’un podcast peut me donner une vision plus claire sur ma pratique, un livre peut m’aider à conseiller un parent etc. Les outils qui ressortent de notre mémoire doivent donc être utilisés au bon moment. Pas le moment que l’on décide, car ceci ne peut émerger d’un effort mental, mais le moment où l’on ressent au plus profond de nous une évidence, un éclairage. Il ne s’agit donc pas de tester une nouvelle théorie sur tous ses patients à la sortie d’une conférence. Mais simplement d’écouter ou de lire en conscience, et le plus possible puis de laisser faire son intuition. Apprendre à écouter ses ressentis est donc primordial en tant que thérapeute pour mettre en bonne application les méthodes apprises. Une formation sera donc efficiente si ses outils coïncident parfaitement avec des problématiques rencontrées. Le travail du thérapeute est de les associer et d’adapter au mieux ces nouveaux outils.